Le 18 mai dernier, j’ai eu le plaisir d’être invité par monsieur Sylvain Caron et son équipe à l’inauguration du Complexe musical à l’école Dorval-Jean-XXIII. Il faisait tellement bon de voir cette impressionnante transformation d’une ancienne piscine en un département de musique à la fine pointe de la technologie et réfléchi de main de maitre : presque vingt ans que l’idée mijote dans le cerveau bouillonnant de l’enseignant en musique et de certains de ses collègues, qui regardaient d’un œil intéressé une piscine en fin de vie utile. Même monsieur Caron reste étonné de ce qu’est devenue l’idée de départ. Profiter de chacune des occasions, de chacun des contacts et définir une vision pour offrir à leurs jeunes un contexte d’apprentissage à l’image de ce qu’ils peuvent rencontrer en milieu professionnel dans le monde de la musique, c’est la vision portée sans fléchir.
À l’image de cette vision, le local des enseignants de musique est bien positionné au cœur d’une suite de 16 locaux, 9 cubicules de pratique, un local d’enregistrement sans réverbération, un grand, très grand local bien insonorisé pour la musique d’ensemble, et un autre propice au développement de la musique numérique, pour travailler la spatialisation du son avec la musique en réalité virtuelle avec une section d’écran vert pour les différents projets vidéo. Tout a été finement réfléchi, aucun fil ne traine puisque tout a été prévu dans la structure. Le milieu a choisi d’écouter et d’appuyer la vision de l’enseignant et le résultat est impressionnant.
Lors du lancement, monsieur Caron parlait de façon bien sentie à ses jeunes, après une présentation qui donnait un aperçu de la place qu’ils peuvent occuper dans leurs projets musicaux alors que les locaux n’étaient plus adéquats : « Ces locaux, c’est ce que je voulais pour vous. Je trouve qu’avec vos efforts, c’est ce que vous méritez », lançait-il. Des locaux qui multiplieront les possibilités et positionneront l’enseignement de la musique dans la réalité du 21e siècle.
La visite des locaux déclenchait une pluie de superlatifs élogieux parmi les invités d’honneur impressionnés par la vision du projet. Il était particulièrement agréable de voir les discussions entre monsieur Dominic Bertrand, directeur général, madame Doina Ezaru, directrice, ainsi que différents représentants du centre de service Marguerite-Bourgeoys vibrer en discutant du potentiel du projet. Ils ont le mérite d’avoir appuyé pleinement la vision portée par l’enseignant, malgré les complications et défis rencontrés. À juste titre, on leur accordera facilement le droit d’être fiers de leur coup. Un bel exemple de confiance accordée à un enseignant de musique qui porte fruit et qui mérite de résonner à travers la province.